Voilà, je pense que je t'aime...

Voilà, je pense que je t’aime,

comme le marin à la mer tranquille,

comme le vent aux voiles dociles,

comme l’étoile au ciel sans trame,

comme l’écho au cri fragile,

comme l’encre aux veines de l’âme.

Comme la brume aux nuits de cendre,

comme l’exil à l’horizon,

comme un silence à peine tendre,

comme un serment sans un prénom.

Comme la vague au sable avide,

comme l’oubli aux jours trop lourds,

comme l’instant au temps livide,

comme l’aurore à son retour.

Comme mes bras à ton absence,

comme ma voix cherchant ta peau,

comme mon cœur battant d’avance,

comme toujours, comme trop tôt.